L’ESS et le CSS vont se disputer un titre prestigieux. Une finale au goût d’un classique.
Tout à l’heure, le CSS et l’ESS n’auront pas besoin de temps ni d’envie pour attaquer en force la finale. Au contraire, la motivation est double: enrichir le palmarès déjà garni des deux clubs (10 pour l’Etoile et 4 pour le CSS), et surtout prendre un bon départ sur cette saison 2019-2020. Les deux clubs ont besoin de gagner ce «premier» titre de la saison (paradoxe du calendrier), et prendre un envol sur le championnat et les compétitions africaines. D’habitude, les finales sont équilibrées, imprévisibles et même quand on a un club mal classé ou «outsider», la finale est très souvent pleine.
C’est ça le charme de la coupe. Donc, ESS-CSS sera, par la force des choses, un classique qui va respecter ses lois. Un classique disputé jusqu’à la dernière balle avec une rivalité sportive (et même sociale et économique) entre ces deux clubs qui représentent deux régions solides de la Tunisie. Heureusement que l’on a retrouvé la «paix» entre le CSS et l’ESS depuis une saison déjà. On n’a pas besoin de revoir toute la tension et les tristes scènes de violence et de bagarre de la finale 2014. Mais avec 40.000 personnes présentes, et deux équipes qui ont besoin d’oublier les difficultés de la saison dernière, est-on sûr que ça ne va pas déraper? Une chose est sûre, les deux clubs veulent entamer un nouveau cycle. Les deux, dominés comme les autres clubs par l’EST en championnat, c’est la Coupe (compétition-clé pour tout le monde) qui devient leur refuge.
A l’Etoile, pas question de rester à l’écart sur le plan local. Benzarti est quelqu’un qui respire «titres», même si le courant ne passe pas bien avec certains joueurs.
Au CSS, le modèle économique de Khemakhem, basé sur les recrutements étudiés et sur les enfants du club, a besoin d’un titre pour convaincre le public qui ne fait que se comparer avec les concurrents directs. On a besoin de voir une belle finale, on a besoin de voir des joueurs de qualité de part et d’autre qui peuvent faire la différence. Le capital expérience et la moyenne d’âge sont plus élevés du côté étoilé, la vivacité et les révélations sont plus du côté sfaxien. Mais cela peut être inversé sur le premier mouvement du match. Tellement les joueurs se connaissent et tellement CSS et ESS se sont affrontés. Cela vaut le détour d’y aller. La finale de la Coupe, c’est un autre plaisir, une autre perception collective du foot!